Koné Philippe (entraîneur principal des Eléphants Dames): « Nous allons à la CAN pour chercher le ticket du Mondial »

Avant leur départ, lundi prochain, pour le Sénégal en vue de la CAN féminine 2022, l’entraîneur principal des Eléphants Dames, Koné Philippe parle de sa préparation et de son objectif à cette compétition. « On va se battre pour se qualifier pour le Mondial », rassure-t-il.
A quelques jours de votre départ pour le Sénégal, quel point faites-vous de votre préparation ?
Nous avons effectué notre préparation sur place mais nous n’avons rien laissé au hasard. On a fait le maximum d’exercices. La sélection junior Hommes nous sert de sparring-partner pour les matches tests. Je suis satisfait. Nous restons donc confiants même si nous n’avons pas eu de grands stages à l’extérieur.
Pensez-vous que cette préparation vous permettra d’aborder la CAN dans de meilleures conditions ?
Nous n’avons pas le choix en raison des contraintes financières. Mais ce n’est pas une préparation au rabais. On a beaucoup travaillé sur le mental. Bref, on va se battre. C’est vrai qu’il y a des grandes nations qui seront présentes. Puisque le Sénégal a gagné tous ses matches amicaux. L’Angola est aussi en train de faire une grande préparation. Toutefois, on va aborder cette compétition en croyant à nos chances.
Le fait que votre sélection soit composée majoritairement de joueuses locales n’est-il pas un handicap ?
On avait souhaité avoir plus de filles qui viennent de l’Europe. Mais pour des questions administratives que je ne vais pas évoquer ici, on a pu avoir seulement trois qui sont arrivées. Mais je pense qu’on n’a pas de complexe à avoir parce qu’il n’y a pas une grande marge entre celles qui sont venues de l’Europe et celles qui sont au pays.
Qu’est-ce qui fera la force de votre sélection à cette CAN ?
Il faut dire que nous partons un peu désavantagé au niveau de la taille. Nous allons donc nous appuyer sur le jeu en vitesse. Ce sera notre force à cette CAN. Après, on va amener les joueuses à s’adapter à tout ce qui va se passer sur le terrain.
Quel sera votre objectif ?
On veut remettre le handball ivoirien sur les rails. Et cette compétition est pour nous, un moyen d’entamer ce retour. Il faut donc qu’on se qualifie pour la Coupe du monde. Et on va se battre pour y arriver.
Avez-vous les moyens d’y arriver ?
On va utiliser les armes que nous avons. Parce qu’un bon combattant, c’est celui qui sait utiliser l’arme en sa possession.
Quel jugement portez-vous sur votre groupe ?
Le Sénégal est un gros morceau. Le Cameroun, si on prend les dernières statistiques, sera difficile à manœuvrer. Par contre, il y a longtemps que je n’ai pas vu Madagascar en compétition. Je pense néanmoins que le coup est jouable. Il faut négocier crânement les deux premiers matches et après gérer le dernier pour pouvoir être bien positionné au deuxième tour.
Mais n’avez-vous pas des appréhensions en partageant la même poule que le pays organisateur ?
Pour avoir vu plusieurs fois le Sénégal en compétition, je reconnais que c’est une équipe qui a du métier. Aussi, la majorité des joueuses viennent-elles de l’Europe. Mais comme je le disais, le handball est universel. On va jouer crânement nos chances.