Au nom de la Loi du Karma

Les organes statutaires de la faîtière sont enfin au grand complet. Disons presque. En attendant la désignation du dernier membre du Comité Exécutif afin de le porter à 25, comme promis par le président Idriss Diallo, durant sa campagne. La 60ème AG Ordinaire a aussi élu les membres des organes juridictionnels. De même qu’elle a porté son choix sur une dame pour diriger le commissariat aux comptes. Après les bizarreries constatées dans les rapports de l’ex-commissaire aux comptes, elle devra, désormais, veiller scrupuleusement à ce que l’argent du foot ivoirien ne soit pas utilisé à d’autres fins. Mais passons. Puisque le temps est à l’apaisement. 4 membres ont ainsi été cooptés au sein du Comité Exécutif, parmi lesquels 3 sont issus des camps, Sory Diabaté et Didier Drogba. Mais le nouvel homme fort de la FIF n’a pas cherché très loin. Il a surtout pioché, Ervé Siaba, l’une des têtes fortes du camp Sory Diabaté. Le transfert de ce bout-en-train du camp SD, est sans aucun doute l’évènement phare de ce mercato. Et s’il s’inscrit comme un signe d’ouverture de la part du vainqueur du scrutin du 23 avril dernier, toujours est-il que l’intégration du président de l’EFYM ne manquera certainement pas de fragiliser les « Sorystes ou rien ». Et ce, dans la perspective de 2026. Les délégués ont également validé le budget prévisionnel de 4 milliards et poussières en vue de permettre à la FIF de fonctionner  sur les 6 mois à venir. Ça c’est pour le côté jardin. Malheureusement, ils n’ont pas évoqué le problème de fond, concernant l’absence du président de la Ligue Pro au sein de l’Organe Exécutif de la FIF. De mon point de vue, il est totalement absurde que le président de la Ligue Pro, gestionnaire du football d’élite, soit exclu de l’organe de décision de la FIF. Et, ce n’est non plus pas, le titre ronflant de Conseiller Spécial du président de la FIF, qui devrait nous faire croire qu’il participe aux séances du COMEX. Il ne fait que sauver les apparences, car, en réalité, le président de la LPF ne pèse rien. D’autant plus qu’il n’a aucune voix délibérative. Il est une sorte d’assistant du président. Et non du COMEX. C’est comme ça partout. A la FIFA comme à la CAF. Un CS n’est pas membres du COMEX. D’ailleurs, dans l’ordre des préséances protocolaires, n’arrive-t-il pas après le président de la Ligue Amateur, qui est, lui, membre de l’Exécutif ? Parce qu’il a été nommé par le président de la FIF, après approbation des autres membres du COMEX- selon l’art. 51 des Statuts-, le président de la L.A peut estimer tirer sa légitimité de son appartement au bureau fédéral. Ce qui n’est pas le cas du président de la LPF. Toute la différence est là. Le temps des reformes est en tout cas arrivé. Le moment est aussi venu pour que l’organe fédéral opère une rupture avec le passé. La Ligue Pro devrait fonctionner avec une plus grande autonomie de gestion. Car, il n’est pas bien qu’une entité dont la mission est de gérer le football d’élite n’ait aucun pouvoir de décision en réalité. Et qu’elle ne possède non plus pas un budget de fonctionnement. En d’autres termes, la LPF doit, à chaque fois, se référer au nouveau « Big Boss » qui, à son tour, le renvoie chez le « DEX » pour gérer ses compétitions. Et la gestion des Droits Télé qui devrait relever exclusivement du domaine de compétence de la Ligue Pro, est cependant négociée par la Faîtière. De même que le naming des compétitions organisées par la LPF est géré par l’organe fédéral. Sont-ce là autant de contrariétés qu’il faudra corriger afin que la Ligue Pro ne continue pas de  fonctionner comme elle l’a été sous Jacques Anouma. Et sous Sidy Diallo. Alors formulons ensemble un vœu. Celui de voir la FIF accorder une certaine indépendance à la Ligue Pro. Et cela passe par la désignation de son président par la voie des élections. Afin qu’une fois élu, il devient membre de droit du bureau fédéral. Idem pour le  président de la L. Amateur. C’est ce qui se fait ailleurs. Alors pourquoi pas ici? Au président YID de corriger donc cette anomalie. Et que Salif Bictogo soit le 25ème membre du CE. Lors de la prochaine séance de rattrapage. Ceci étant, par-ci, par-là, ça crie au scandale. Et au complot. La raison ? Le COMEX a changé les règles du jeu. Aucune descente donc en L2. Bouaké FC et Korhogo sont du coup sauvés des eaux. Favoritisme ? Peut-être. Copinage ? Pourquoi pas ! Injustice ? Certainement. En tout cas, les nouveaux procureurs de l’éthique sportive n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère. Sauf qu’ils ont oublié la « Loi du Karma ». A moins qu’ils aient la mémoire sélective. N’est-ce pas en effet, cette même injustice qui avait guidé l’ex-COMEX à vouloir maintenir Issia et le WAC en L1 au terme de l’exercice 2019-2020 ? Et à organiser un mini-championnat en L2, obligeant le Stella et Bafing, premiers de leur poules respectives, à jouer la montée en L1 ? Et ce, au-delà du bon sens. Et de l’éthique ? Entretemps, la Normalisation est passée par là. Le Stella et Bafing ont été sauvés. Au nom de cette même injustice criante, l’Africa Sports n’a pas été relégué en L2. Par la volonté de S. Diallo. Et pourtant, elle avait triché, en alignant une équipe de mercenaires dans un match officiel de la L1. Au nom de cette même injustice, la suspension de son président Vagba Alexis été levée aussi vite qu’elle a été prononcée. Par cette  même FIF. C’est donc au nom de cette même injustice que BFC et le COK resteront en Ligue 1. Tôt ou tard, chacun passera chez l’ « Anango ».

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